Dans l’esprit de beaucoup de Français et d’une persistance des clichés sur la Grèce, ce beau pays méditerranéen ne serait qu’un enchevêtrement d’îles paradisiaques aux maisons bleues et blanches. Pourtant, la Grèce est bel et bien un pays de montagnes, de vallées, de canyons où l’on trouve forêts et rivières baignés d’une atmosphère parfois propres à l’Ariège ou à la cause. Simplement méconnue avec une terre de contrastes aux richesses insoupçonnées. Nous vous invitons à découvrir Magne, l’une des destinations de l’ombre, derrière les grands classiques, loin des cartes postales aux maisons bleues et blanches.
La Magne, une histoire hors de temps à découvrir
L’histoire de cette petite langue de terre est assez mouvementée car Magne, ou Mani, est une petite région restée enclavée du reste du continent jusque dans les années 70 (la date de construction de la première route pour y entrer). De ce fait, les habitants se réclament descendants directs des Spartiates. Magne a tout de même réussi à garder une certaine autonomie Avec une place centrale dans l’échiquier politique dans l’Antiquité, au temps de croisades, des vénitiens ou pendant l’invasion ottomane.
Il y a longtemps, la terre des Maniotes était une terre de piraterie, de clans et de conflits en tous genres. Autrefois c’était le théâtre d’une riche histoire géopolitique, militaire et commercial. Loin de ses origines dont les locaux sont pourtant fiers, Mani compte désormais un récit plus moderne. Et pour cause la Grèce a déclaré son indépendante, à Aeropoli dans le petit village de Magne. Loin des grands axes, nichés dans son écrin, Magne est un endroit hors du temps. Figé au bord de la méditerranée, c’est un paradis perdu.
Des villages de pierre héritages singuliers
Quelque chose nous interpelle depuis l’une des deux routes qui nous emmène en Magne (via Aeropoli ou Gytheio), alors que nous pénétrons dans la province. De celles que nous en souvenons, les villages en pierre dressent ici le portrait d’une architecture singulière le long de la côte. Depuis les tours qui habillent chaque maison, ces villages guettent les voyageurs. Jusqu’à sa libération en 1829, ces habitations fortifiées témoignent d’ailleurs du conflit permanent de la péninsule avec l’empire ottoman, héritages du moyen-âge.
Nous nous prenons à rêver en parcourant ces villages souvent moins peuplés voire déserts. A quoi ressemblaient ces clans patriotes ? Comment vivaient-ils cette vue tumultueuse, dans l’ombre de leurs tours ? Lorsque nous savons que Mani n’abrite plus tous ses héritiers, une certaine nostalgie se dégage. La faute est aux temps modernes qui ont provoqué des vagues d’exode de population vers les centres urbains de Grèce.
En logeant la côte depuis Kalamata on passe notamment par Aeropoli, Oitylo, Vathia (sûrement le plus connu, il était encore bien peuplé dans les années 70-80), Lagia, ou encore Drogopigi. En voyant ses villages défiler, nous en viendrons presque à nous demander si c’est bien la Grèce que nous sommes entrain de découvrir.
Si vous avez le temps, partez faire un voyage en Grèce. Ainsi, vous découvrirez par vous même la splendeur des paysages qu’offre ce pays. Si vous souhaitez découvrir plus d’informations concernant les voyages, rendez-vous sur cette page.